- peut-être
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• 1680; puet estre XIIe; ellipse de puet cel estre « cela peut être » 11201 ♦ Adverbe de modalité marquant le doute, indiquant que l'idée exprimée par la proposition ou une partie de la proposition est une simple possibilité. Ils ne viendront peut-être pas. « Il y a peut-être dans mon cas un peu de lâcheté ? C'est possible » ( Romains). ⇒région. possiblement. Il est peut-être triste. Elle veut être médecin, chirurgien peut-être. — Peut-être bien, marquant une probabilité, une vraisemblance. « Il venait le diable sait d'où; peut-être bien de Hongrie » (Duhamel).♢ Ellipt (dans un dialogue ou après une interrogation) « Il a dit ça ? — Peut-être pas, mais c'est ce qu'il voulait dire. » « — Ho ! Monsieur, j'entrerai. — Peut-être. — J'en suis sûre » (Racine). — Peut-être..., mais... (cf. Sans doute). « Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul » (Ed. Rostand). « Pensa-t-elle qu'Olivier l'avait réellement trompée ? Peut-être. Mais qu'importe ? » (R. Rolland).♢ Peut-être, en tête d'une proposition, avec le plus souvent inversion du sujet. « Peut-être il obtiendra la guérison commune » (La Fontaine). « Qui sait ? Peut-être avons-nous encore des sensations après notre mort » (Stendhal).♢ Peut-être (en fin de phrase) exprimant le défi, l'ironie. « Vous n'êtes pas exempt de politesse, peut-être ? » (Beaumarchais). « Et nous ne l'étions pas, peut-être, fatigués » (Ed. Rostand).2 ♦ (1640; peut estre que v. 1450) PEUT-ÊTRE QUE. Peut-être bien que oui, peut-être bien que non (cf. Réponse de Normand). — Rural ou plaisant P'têt' ben qu'oui, p'têt' ben qu'non [ ptɛtbɛ̃kwi, ptɛtbɛ̃knɔ̃ ]. « Peut-être bien aussi que je m'étais mis dans la tête de ne pas céder ? » (A. Gide). « Peut-être que les petites filles sont toutes comme cela ? » (Giraudoux ).3 ♦ Subst. (1643) Littér. « Qui connaît le destin ? qui sonda le peut-être ? » (Hugo). « Ainsi, dans trois jours, à cette même heure, je saurai à quoi m'en tenir sur le grand peut-être » (Stendhal).⊗ CONTR. Assurément, forcément.peut-êtreadv. (et n. m.)d1./d (Marquant le doute; indiquant que l'on n'évoque un événement, un ordre de fait qu'à titre de probabilité, d'éventualité douteuse.) Viendra-t-il? Peut-être.— Peut-être est-il plus riche qu'il ne le dit.d2./d Peut-être que: il peut se faire que. Peut-être qu'il a raison. Peut-être bien que...d3./d n. m. Un peut-être, un grand peut-être: qqch qui paraît incertain, improbable.⇒PEUT-ÊTRE, adv.A. —Adv. modalisateur1. [Sert à présenter l'énoncé comme une simple supposition, comme une possibilité]a) [Porte sur la phrase entière] Peut-être aurait-il mieux valu me noyer (BALZAC, Illus. perdues, 1843, p.743). Oh! s'il était certain que Limousin fût le père, peut-être arriverait-il à se calmer, à s'endormir dans son malheur, dans sa douleur? Mais ne pas savoir était intolérable! (MAUPASS., Contes et nouv., t.2, M. Parent, 1886, p.602).— [Empl. absol., comme réponse évasive à une question] Mais n'y avait-il aucun moyen de détourner le torrent? Peut-être (ABOUT, Roi mont., 1857, p.139). Elle a vu votre interlocuteur? —Je ne sais pas. Peut-être. Cela n'a pas d'importance (SIMENON, Vac. Maigret, 1948, p.178):• 1. —Il aurait peut-être mieux valu ne jamais nous quitter. —Oui... peut-être! —Tu crois? dit-elle en se rapprochant. Et elle soupira: —Ô Rodolphe! Si tu savais!... Je t'ai bien aimé!FLAUB., Mme Bovary, t.2, 1857, p.164.— Peut-être que + ind. Peut-être que ses parents l'ont forcé de revenir... Peut-être qu'il m'écrira (COLETTE, Cl. école, 1900, p.245). Peut-être qu'ils sont là, aujourd'hui dimanche (ARAGON, Beaux quart., 1936, p.331).— Peut-être bien. Probablement, en dépit des apparences. Les travaux utiles ont-ils un mérite, aux yeux de Dieu, comme les bonnes moeurs? Peut-être bien (JOUBERT, Pensées, t.1, 1824, p.105). Marthe. —Et juste la femme peut-être bien qui était faite juste pas pour toi? Louis Laine. —Pas peut-être bien, sûr! (CLAUDEL, Échange, 1954, II, p.761).— Peut-être bien que. Peut-être bien que vous ne connaissez pas ça (ZOLA, Assommoir, 1877, p.441).— Fam. [Pour marquer l'indécision, l'impossibilité ou le refus de faire un choix comme p. ex. dans la réponse de Normand] P(eu)t'êt ben qu'oui, p(eu)t'êt ben qu'non. Il ne répond jamais catégoriquement; il dit: peut-être bien que oui, peut-être bien que non (Cl. BERNARD, Princ. méd. exp., 1878, p.224). P't'être ben qu'oui, p't'être ben que non, dit Lubéron (SARTRE, Mort ds âme, 1949, p.44).Rem. L'empl. de peut-être en tête de phrase entraîne normalement l'inversion du suj. pronom. Peut-être avions-nous bu trop de bière (KARR, Sous tilleuls, 1832, p.245). L'inversion est complexe quand le suj. est un subst. Peut-être le cahier est-il dans mon grenier (FLAUB., Corresp., 1871, p.303). La lang. fam. peut se dispenser de l'inversion. Madame Grandet vient de se donner une entorse, peut-être elle s'est cassé la jambe. Venez vite! (STENDHAL, L. Leuwen, t.3, 1835, p.404). L'inversion ne se fait pas après peut-être que. Peut-être qu'avec Lantier elle n'aurait jamais pu élever les petits, tant il mangeait d'argent (ZOLA, op. cit., p.407).b) [Porte sur une partie de la phrase] Je partirai peut-être demain, au jour. Peut-être après demain (GUÈVREMONT, Survenant, 1945, p.147):• 2. Tandis que, heure à heure, ces événements se déroulaient, lui, Simon, était l'auditeur passif d'Herwick, la victime peut-être, sans doute, d'une de ces machinations si bien montées.PEISSON, Parti Liverpool, 1932, p.177.— En partic.♦[Détermine un numéral dans une évaluation] Environ. Il y a peut-être quarante fermiers dans le pays auxquels il double les bénéfices qu'ils font (STENDHAL, L. Leuwen, t.3, 1835, p.117). À peut-être quarante kilomètres à vol d'oiseau du bois des Caures et de l'Herbebois (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1938, p.47).♦[Dans une opposition] Un étranger, sûrement, mais pas un Anglais; peut-être un Égyptien (SARTRE, Nausée, 1938, p.195).[En corrélation avec lui-même, pour envisager plusieurs hyp.] Un mal peut-être bénin, peut-être mortel (BREMOND, Hist. sent. relig., t.4, 1920, p.452). Je vais devenir un grand écrivain, peut-être un grand auteur dramatique ou peut-être un grand romancier. C'est à voir (DUHAMEL, Cécile, 1938, p.23).♦[Dans une gradation intensive] Il était malade et peut-être bien mort (DUMAS fils, Dame Cam., 1848, p.41). Jaunâtre, pauvre de corps, grippé, peut-être phtisique (BARRÈS, Cahiers, t.5, 1907, p.91).[Détaché en fin de phrase pour souligner la gradation] J'allais devenir musicien, compositeur peut-être (DUHAMEL, Confess. min., 1920, p.170).♦[Modifiant un adv. de nég.] On ne l'admire peut-être pas, mais elle a quelque chose d'idéal et de charmant qui force à s'en occuper (KRÜDENER, Valérie, 1803, p.16). Chercher le sommeil qui ne viendra peut-être pas (PEISSON, Parti Liverpool, 1932, p.163).[Dans un dialogue, le locuteur repoussant le peut-être de son interlocuteur] Peut-être vous ferons-nous grâce de la vie. —Peut-être, seulement? (PONSON DU TERR., Rocambole, t.3, 1859, p.466). Peut-être... (...) Comment, peut-être?... Il le faut! (GUITRY, Veilleur, 1911, III, p.20).2. Empl. concess. [En corrélation avec mais, marque une idée concess.; le locuteur admet comme vraisemblable la réalité de ce qui est dit dans la prop. qui comporte peut-être; mais la portée argumentative est considérée comme faible en compar. de l'argument introd. par mais] Cruel peut-être, mais à la façon de David (MAURIAC, Journal 2, 1937, p.196).— [La prop. corrélative, argumentativement décisive, reste implicite] Ah! je sais que ce n'est peut-être pas le rôle d'une jeune fille, telle que vous, auprès d'un aussi jeune enfant, comme est Georges... car il n'a que dix-neuf ans, mon dieu! (MIRBEAU, Journal femme ch., 1900, p.131).3. Empl. rhét. [Détaché en fin de phrase; renforce, avec une idée de défi, l'affirmation de l'énoncé] Je sais, à mon âge, comment je dois me conduire, peut-être! (BALZAC, E. Grandet, 1834, p.117). Cornegidouille, je suis le roi peut-être! (JARRY, Ubu, 1895, III, 4, p.61). Je suis chez moi, peut-être! (GENEVOIX, Raboliot, 1925, p.146).— [En phrase interr., détaché à la fin; marque, rhétoriquement, que la réponse confirmative serait fausse] Je ne suis pas ton mari, peut-être?— [Dans une princ. dont le verbe est croire, douter; marque rhétoriquement que la sub. est fausse] Tu croyais peut-être que je passais mes soirées au foyer de l'Opéra... ou à faire la fête? (GYP, Souv. pte fille, 1928, p.218).B. —Subst. masc. inv.1. [Le mot peut-être, pour marquer la supposition, l'indécision] Il ne se fait pas un enfant dans le pays sans que vos sacrées commères me cherchent des si et des mais, des il paraît et des peut-être (BERNANOS, Soleil Satan, 1926, p.63):• 3. Ses insinuations, ses réticences, ses silences, ses «peut-être», ses «probablement», ses «oui, oui», firent de lui un homme universel et nécessaire...BILLY, Introïbo, 1939, p.59.2. Chose incertaine, problématique. Pour les autres, je ne suis tout au plus qu'un peut-être (STENDHAL, Rouge et Noir, 1830, p.487).— En partic. [P. réf. à Rabelais] Le grand peut-être. L'au-delà envisagé avec scepticisme. Ainsi, dans trois jours, à cette même heure, je saurai à quoi m'en tenir sur le grand peut-être (STENDHAL, Rouge et Noir, 1830 p.483). Rabelais, concluait Geghart en 1877, Rabelais fut un pur sceptique (...) «Que vaut au vrai l'adhésion extérieure qu'il rendit plus tard à la religion catholique? C'est un grand Peut-Être qu'on ne peut résoudre.» —Un grand Peut-Être, réplique Abel Lefranc: mais non. Rabelais ne fut jamais un sceptique. Il fut un croyant (L. FEBVRE, Le Problème de l'incroyance au XVIes., 1942, p.15).Prononc. et Orth.:[
]. Fam. [
], [
]. Ac. 1694, 1718: peut-estre; dep. 1740: peut-être. Étymol. et Hist. 1. 1remoitié du XIIes. put cel estre (Psautier Oxford, 54, 13 ds T.-L.); ca 1160 puet estre (Eneas, 9003, ibid.); début XVes. peut-estre (Quinze joies mariage, éd. J. Rychner, XII, 12); 1824 peut-être bien (JOUBERT, loc. cit.); 2. 1636 employé elliptiquement pour répondre évasivement à une question (CORNEILLE, Le Cid, I, 2); 3. 1775 détaché en fin de phrase, exprimant le défi, l'ironie (BEAUMARCHAIS, Barbier de Séville, II, 2); 4. fin XIIes. puet estre que (Flore et Blancheflor, éd. J.-L. Leclanche, 407); 1641 peut-estre que (CORNEILLE, Cinna, III, 1); 5. 1637 subst. un peut-estre (ID., La Place royale, IV, 6). Comp. de peut, 3epers. du sing. de l'ind. prés. de pouvoir et de être. Fréq. abs. littér.:41200. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 51931, b) 50679; XXes.: a) 52282, b) 72315. Bbg. GELZER (H.). Vielleicht und peut-être. Arch. St. n. Spr. 1924, t.147, pp.253-254. — LE BIDOIS (R.). L'Inversion du sujet dans la prose contemp. Paris, 1952, pp.93-99. — POHL (J.). Six Esquisses. Fr. mod. 1967, t.35, pp.1-4; Sur une valeur de peut-être. R. belge Philol. Hist. 1965, t.43, p.1436. — SPITZER (L.). Frz. par exemple —peut-être. Germ. rom. Mon. 1924, t.12, pp.50-56. — STEFENELLI (A.). Der Synonymenreichtum der afrz. Dichtersprache. Wien, 1967, pp.293-294. — WOLF (H. J.). Peut-être = «zwar». Rom. Forsch. 1967, t.79, pp.137-138.
peut-être [pøtɛtʀ] adv.ÉTYM. 1680; puet estre, XIIIe; ellipse de puet ce estre « cela peut être », 1120.❖1 Adverbe de modalité marquant le doute, indiquant que l'idée exprimée par la proposition ou une partie de la proposition est une simple possibilité. ⇒ Possible (vx). || Il changera peut-être d'avis (→ 2. Carrière, cit. 18). || Ils ne viendront peut-être pas. || Des desseins qu'ils dissimulent au monde, et peut-être à eux-mêmes (→ Extravagance, cit. 2). || Il s'écoula peut-être trois heures. — Peut-être bien (marquant une probabilité, une vraisemblance). || Il venait le diable sait d'où (cit. 79), peut-être bien de Hongrie.1 Aucune voix solennelle à son chevet ne prononça le nom d'un Père peut-être terrible ou ne la menaça d'une miséricorde peut-être inexorable.F. Mauriac, Génitrix, IV.2 Il y a peut-être dans mon cas un peu de lâcheté ? C'est possible (…)J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. XVIII, p. 95.♦ Peut-être, employé ellipt dans un dialogue (→ Imposer, cit. 42) ou après une interrogation. — Peut-être pas : il est possible que cela ne soit pas. || Il a dit ça ? Peut-être pas, mais c'est ce qu'il voulait dire.3 Ho ! Monsieur, j'entrerai. — Peut-être. — J'en suis sûre.Racine, les Plaideurs, II, 10.4 — Crois-tu, si je voulais, que je serais le maître ?— Montaigne eût dit : Que sais-je ? et Rabelais : Peut-être.Hugo, Marion Delorme, IV, 8.♦ Peut-être…, mais… ⇒ Doute (sans). || Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul (→ Lors, cit. 4, Rostand).5 Pensa-t-elle qu'Olivier l'avait réellement trompée. Peut-être. Mais qu'importe ?R. Rolland, Jean-Christophe, Les amis, p. 1213.♦ Peut-être, employé en tête d'une proposition, avec, ou, plus rarement (vx, ou relâché), sans inversion du sujet. || Peut-être a-t-il un cœur facile (cit. 22) à s'attendrir. || Peut-être surmonterez-vous cet obstacle (→ Flatter, cit. 52). — « Peut-être nous touchons à notre heure (cit. 69, Racine) dernière ». || Peut-être il obtiendra la guérison commune (→ Dévouement, cit. 1, La Fontaine).6 Qui sait ? Peut-être avons-nous encore des sensations après notre mort (…)Stendhal, le Rouge et le Noir, II, XLV.7 Peut-être n'y a-t-il pas plusieurs amours. Peut-être n'est-il qu'un seul amour.F. Mauriac, Génitrix, VII.♦ Peut-être, détaché en fin de phrase et exprimant le défi :a (Renforce l'affirmation précéd.). J'en suis bien persuadé (→ Sans doute, je suppose). || « Vous n'êtes pas exempt (cit. 2, Beaumarchais) de politesse, peut-être ? »8 Je sais, à mon âge, comment je dois me conduire, peut-être !Balzac, Eugénie Grandet, Pl., t. III, p. 551.9 Je suis libre de faire ce que je veux, peut-être !France, Histoire comique, III.b (Après une phrase iron., affirme que l'on attribue une telle pensée à son interlocuteur). Iron. C'est sans doute ce que vous pensez.9.1 Vous n'avez pas d'ordre à recevoir d'un officier, peut-être ! Et un officier, vous ne savez pas ce que c'est, peut-être !Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, p. 13.♦ Parfois au milieu de la phrase : || « Nous ne l'étions pas, peut-être, fatigués » (Rostand, l'Aiglon, II, 9).2 (1640; peut estre que, v. 1450). || Peut-être que… || Peut-être que Dorante prendra du goût (cit. 38) pour ma sœur. || Peut-être bien que, le jour où éclaterait une querelle, ils se massacreraient (cit. 6).10 (…) dans tout cela, jamais il n'était question de son enfant (…) peut-être qu'elle n'y pensait pas.Flaubert, Mme Bovary, II, XII.11 Peut-être bien aussi que je m'étais mis dans la tête de ne pas céder.Gide, Si le grain ne meurt, I, II, p. 65.12 Peut-être que les petites filles sont toutes comme cela.Giraudoux, Choix des élues, p. 45.12.1 Mon père, l'ai-je tué lui aussi bien que ma mère, peut-être bien qu'oui en un sens, mais plus question de me casser la tête avec ça, beaucoup trop vieux et faible.S. Beckett, Têtes-mortes, p. 20.♦ ☑ Loc. Peut-être bien que oui, peut-être bien que non, réponse de Normand. — ☑ (Paysan ou plais.). P'têt'ben qu'oui, p'têt'ben qu'non.3 N. m. (1643). Littér. || « Je m'en vais chercher un grand peut-être » : phrase que Rabelais, sur son lit de mort, aurait écrite dans une lettre destinée au cardinal de Châtillon.13 Ainsi, dans trois jours, à cette même heure, je saurai à quoi m'en tenir sur le grand peut-être.Stendhal, le Rouge et le Noir, II, XLI.14 Là, du soir au matin, roule le grand peut-être,Le hasard, noir flambeau de ces siècles d'ennui.A. de Musset, Poésies nouvelles, « Une bonne fortune », XIII.15 Les brusqueries de l'océan sont obscures. Elles sont le perpétuel peut-être. Quand on est à leur merci, on ne peut ni espérer ni désespérer. Elles font, puis défont. L'océan s'amuse.Hugo, l'Homme qui rit, I, II, XV.16 Qui connaît le destin ? qui sonda le peut-être ?Hugo, la Légende des siècles, XXII, III.17 Je songe à ce « peut-être » qui, dans le cœur de beaucoup d'hommes, infuse un subtil poison d'incertitude (…)G. Duhamel, Discours aux nuages, p. 20.❖CONTR. Assurément, forcément.
Encyclopédie Universelle. 2012.